Fil de Shital Shah (@sytelus)

Malgré les progrès fulgurants de l'IA, quand j'observe notre quotidien et nos habitudes, je constate très peu de changements, hormis dans la programmation et les applications de messagerie. Je ne peux toujours pas trouver de restaurant en le décrivant à Google Maps, découvrir de nouveaux morceaux en parlant à Spotify, ni laisser l'IA me dénicher des logements sympas sur Airbnb ou Expedia. Le site web de mon dentiste est toujours aussi rudimentaire. Même Amazon n'a pas encore intégré l'IA au cœur de son expérience d'achat (Rufus est une catastrophe, si vous arrivez à le trouver). Le service client était censé être le premier à céder, mais en 2025, sur une demi-douzaine d'appels que j'ai passés, j'ai dû patienter à chaque fois avant qu'un humain me réponde. On dirait que tous les systèmes de reconnaissance vocale actuels datent d'il y a dix ans. Dans trois ans, la grande majorité des logiciels dans le monde seront restés pratiquement identiques à ce qu'ils étaient il y a trois ans. Malgré les centaines de startups financées ces dernières années, je n'utilise régulièrement aucune application axée sur l'IA, à l'exception de ChatGPT et autres applications similaires. C’est très différent de la révolution Internet, où chaque entreprise considérait cela comme un risque existentiel et s’est précipitée pour créer sa propre version axée sur Internet presque immédiatement. D'une part, cela indique d'énormes opportunités qui restent à concrétiser, ce qui signifie que la valorisation des laboratoires de pointe ne représente encore que la partie émergée de l'iceberg. En revanche, il reste absolument déconcertant de constater que presque aucun des acteurs, grands ou petits, n'a encore fait de ses applications une plateforme axée sur l'IA, ni qu'aucune des startups spécialisées dans l'IA n'a réussi à les bouleverser. Il y a certes quelques réussites ponctuelles, mais pourquoi n'y a-t-il pas un raz-de-marée comme celui que nous avons connu lors de la révolution Internet ?