Le principe « les fondateurs avant les idées » se heurte à des difficultés lorsque l'idée requiert une expertise du domaine qu'on ne peut pas simuler. Observer quelqu'un « raisonner sous pression » lors d'une réunion de présentation ne vous apprend presque rien sur sa capacité à gérer le véritable enfer opérationnel de son secteur d'activité. Par exemple : vous pourriez m’écouter expliquer les mécanismes de la tokenisation et me croire intelligent. Mais est-ce que je sais pourquoi toutes les tentatives de tokenisation immobilière depuis 2015 ont échoué ? Est-ce que je comprends les incitations offertes aux gestionnaires de prêts hypothécaires ? Est-ce que je peux expliquer pourquoi l’assurance titres existe ? Ce savoir ne provient pas de la simple capacité de raisonnement, mais de nombreuses années d'expérience au cœur du système. Les meilleurs fondateurs possèdent les deux : une pensée claire et une solide expérience pratique dans leur domaine. Si je devais choisir, je privilégierais toujours la personne qui a vécu au plus près du problème pendant cinq ans plutôt que celle qui est intelligente de manière générale. Les idées ont un coût, surtout lorsqu'il faut 1 000 heures de recherche de contexte pour les formuler correctement. La question qui se pose est : cette personne a-t-elle consacré ce temps ? Merci à : @KyleSamani @nic_carter
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