Mon oncle préféré était prêtre catholique et parachutiste au sein de la 82e division aéroportée, l'un des premiers aumôniers catholiques de l'armée américaine déployés au Vietnam. Il a effectué plusieurs missions, mais n'en a jamais vraiment parlé jusqu'à sa mort, il y a quelques années, car il avait entrevu les horreurs de l'enfer. Il y est allé parce que c'était un dur à cuire, « si ce n'est moi, alors qui ? » et il disait toujours « s'il y a un moment où les hommes ont besoin d'un prêtre, c'est bien en temps de guerre ». Pour ses funérailles, son plus jeune frère a commandé ce tableau d'après une photo parue dans l'Associated Press montrant mon oncle administrant l'extrême-onction à un soldat. Le corps des aumôniers est une vocation sacrée et exigeante. Il doit retrouver toute son importance, car la guerre est une chose sérieuse. Ce changement est attendu depuis trop longtemps.
Pour info, il y a peu de choses que j'emporte toujours dans mon sac. Sa carte de messe de funérailles en fait partie. Un rappel de l'importance de vivre sérieusement.

