Les humains entraînent les voitures autonomes en simulation sur des centaines de milliers de kilomètres pendant des semaines et des mois, puis les lancent sur de vraies routes pour recueillir encore plus de données, les réentraînent à nouveau pendant des semaines et des mois, et après une décennie, nous sommes encore loin du niveau 5 d'autonomie. Un être humain apprend à conduire en quelques jours, pas en années. Il devient pratiquement compétent en moins d'une semaine. Cela s'explique par le fait que l'être humain possède des capacités extraordinaires de perception, d'adaptation et d'apprentissage en ligne, innées bien avant même de toucher un volant. En réalité, nous avons abordé l'autonomie des machines en partant du mauvais point de départ. Ce n'est pas principalement un problème de données. Ce n'est pas non plus uniquement un problème de calcul. Le véritable obstacle, à mon sens, réside dans la compréhension algorithmique, c'est-à-dire la manière dont les connaissances sont représentées, compressées et traitées. Tant que nous n'aurons pas repensé ces fondements, aucune quantité de données ni de GPU ne permettra, par magie, de développer une véritable autonomie.
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