Le marché mondial du film a connu ce week-end un retour en force. « Insaisissables » de Lionsgate s'est facilement hissé en tête du box-office avec 75,5 millions de dollars de recettes mondiales, reléguant loin derrière « Course à la mort » de Paramount et ses 110 millions de dollars. Cette victoire témoigne non seulement de la vitalité des franchises classiques, mais souligne également l'importance d'une stratégie marketing ciblée sur le marché du film. Troisième volet de la saga *Le Casse du Magicien*, *Insaisissables 3* a dépassé toutes les attentes. Le film a engrangé 21,3 millions de dollars en Amérique du Nord dès sa sortie et la somme impressionnante de 54,2 millions de dollars à l'international. La Chine a contribué à hauteur de 21,6 millions de dollars, un chiffre presque équivalent à celui du box-office nord-américain. Le public chinois a donc répondu présent : avec 87 000 séances le vendredi et 110 000 le dimanche, la forte affluence témoigne de l'impatience des spectateurs de retrouver les « Quatre Cavaliers de l'Apocalypse ». La Corée du Sud, le Royaume-Uni et la France ont également réalisé de très bonnes performances. La Corée du Sud a attiré plus de 430 000 spectateurs, tandis que le Royaume-Uni et la France sont devenus des marchés importants. « Nous avons donné au public ce qu’il voulait. » Cette déclaration de Kevin Grayson, responsable de la distribution nationale chez Lionsgate, pourrait bien révéler la clé de leur succès. Le réalisateur Ruben Fleischer a poursuivi le style « magie + humour » des deux premiers films, en faisant revenir la distribution originale, notamment Jesse Eisenberg et Woody Harrelson, tout en introduisant de nouveaux acteurs, conservant ainsi les anciens fans et attirant un public plus jeune. Ce film, dont la production a coûté 90 millions de dollars, a rapidement été mis en production par Lionsgate comme quatrième volet après sa sortie – la valeur d'une propriété intellectuelle classique réside dans sa capacité à créer continuellement quelque chose de nouveau pour le public. En revanche, le film « Death Run » de Paramount a subi un revers majeur. Bien que produit par l'équipe à l'origine de la franchise Fast & Furious et présentant un thème de thriller dystopique, le film n'a finalement rapporté que 28 millions de dollars dans le monde, bien en deçà des attentes (entre 20 et 28 millions de dollars). Les données montrent que 63 % des spectateurs du film étaient des hommes et que 70 % avaient entre 18 et 44 ans, ce qui indique un échec cuisant par rapport à son objectif de plaire à toutes les tranches d'âge. Jeff Bock, analyste chez Exhibitor Relations, a déclaré sans ambages : « Ce film n'a pas assez d'attrait pour réussir pendant les fêtes de fin d'année ; c'est un échec total. » Les résultats du box-office de ce week-end illustrent la dure réalité du marché cinématographique : des coûts élevés ne garantissent pas forcément des recettes importantes. L’investissement de 110 millions de dollars de Paramount, incluant les dépenses de production et de marketing, n’a finalement pas permis d’attirer les spectateurs. À l’inverse, « Insaisissables 3 », avec sa stratégie du « petit mais beau », a rencontré un succès critique et commercial grâce à un modèle économique éprouvé et un positionnement marketing précis. Il est à noter que le box-office nord-américain du week-end a totalisé environ 75 millions de dollars, un chiffre légèrement supérieur à celui de la même période l'an dernier. Si *Predator: Wasteland* s'est classé troisième avec 13 millions de dollars, son total sur 10 jours a atteint 66,3 millions de dollars, prouvant ainsi l'existence d'un marché pour les films d'action pour adultes. Cependant, face à un film « phénoménal » comme *Insaisissables 3*, tout pari risqué qui ne répond pas aux attentes du public risque de n'être qu'une simple note de bas de page dans les statistiques du box-office. En fin de compte, la « magie » du marché du cinéma ne surgit jamais de nulle part : elle repose sur une compréhension précise de la psychologie du public, un perfectionnement constant du contenu et une fine maîtrise des fluctuations du marché. Le succès de « Insaisissables 3 » pourrait bien être une leçon pour tous les cinéastes : une bonne histoire est toujours la meilleure garantie de succès commercial.
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