Le burn-out n'est pas du stress. Il a commencé quand on vous félicitait pour avoir tenu bon. Ces félicitations sont devenues votre identité. Cette identité est devenue votre oxygène. Maintenant, vous ne pouvez plus vous arrêter, car vous ne savez pas qui vous seriez sans cela. Voici ce que personne ne vous a dit : 🧵
Acte I – Le Soi. Certains apprennent les règles. D'autres apprennent à maintenir le système. Dès votre plus jeune âge, vous faisiez partie du deuxième groupe.
Repérer ce qui était cassé et le réparer avant même qu'on ne le demande est devenu une seconde nature. Cela vous a rapidement permis de vous démarquer. Et petit à petit, le monde a commencé à l'attendre de vous.
On vous a appris très tôt que l'effort mène à la récompense. Et pendant un temps, cette formule a parfaitement fonctionné. Le succès était inévitable, prévisible, mérité. Mais chaque victoire avait un prix. Un prix que vous ne prendriez pleinement conscience que bien plus tard.
Acte II – La Récompense et le Masque. Vous avez été récompensé pour votre sang-froid, votre talent et votre maîtrise de vous-même. Cette image est devenue quelque chose à protéger. Elle est devenue ce que l'on attendait de vous. Et inconsciemment, le masque s'est formé.
Des psychologues comme Zimbardo ont montré la rapidité avec laquelle les gens s'adaptent aux rôles. On n'a pas choisi le masque. Il s'est formé au fur et à mesure de l'adaptation : les émotions sont devenues inacceptables. L'instinct a cédé la place au perfectionnisme. Une lente érosion du soi, déguisée en accomplissement.
Votre assurance est devenue une source de sécurité pour les autres, au travail, à la maison, dans chaque pièce où vous êtes entré. Alors, vous avez donné plus, gardé plus, montré moins. Mais elle vous a peu à peu éloigné des instincts qui vous définissaient autrefois. Avec le temps, la confiance en vous s'est discrètement estompée.
Acte III – Le Complexe de la Peur. La pression augmentait, et le masque devenait incontournable. Ce qui avait commencé comme une stratégie s'est transformé en responsabilité. Garder l'image signifiait contrôler chaque détail. Car perdre prise, même un instant, c'était comme tout perdre.
La peur devient votre objectif par défaut. C'est pourquoi votre esprit recherche des problèmes qui n'existent pas. C'est pourquoi de petits soucis dégénèrent en catastrophes imaginaires. C'est pourquoi vous suranalysez des décisions simples. Avec le temps, cela forme une boucle psychologique : le complexe de la peur.
Acte IV – L'Isolement Vous avez bâti votre monde autour de la version de vous-même qui ne bronchait jamais. Cette stabilité vous a valu le respect au travail et la confiance à la maison. Mais au fil du temps, elle a créé une distance. Ce qui autrefois attirait les gens les retient désormais juste assez loin.
Vous franchissez la porte, souriez, demandez comment s'est passée votre journée. Vous jouez le rôle sans effort. Mais intérieurement, une légère panique plane. Et s'ils perçoivent l'incertitude ? Et si cela change leur perception de vous ? Alors, vous restez calme. Et à chaque conversation, quelque chose en vous se retire un peu plus.
Acte V – Le Dévoilement. Les instincts, les émotions et les besoins insatisfaits refont surface. Jung appelait cela l'ombre ; la part de vous que vous tentiez de distancer. Il y a maintenant une séparation : celui qui interprète, et celui qui observe silencieusement tout cela se dérouler.
C'est pourquoi les personnes performantes éprouvent des émotions qu'elles ne peuvent contrôler : panique avant les réunions, semaines sans sommeil, anxiété face à des tâches insignifiantes. Puis vient le crash. L'esprit se déconnecte, s'engourdit pour éviter de révéler ses faiblesses. Voilà ce que provoque le complexe de peur lorsqu'il n'est pas maîtrisé.
Acte VI – Le Retour Le stress, la tension, le silence, tout cela n'a jamais été de la faiblesse. Ce sont des signaux du Soi que vous avez enfoui sous le rôle. Maintenant, pour la première fois, vous êtes suffisamment immobile pour les entendre.
« Et si je n'agissais pas par peur ? » « Et si je n'avais rien à prouver ? » De quoi voudrais-je qu'on se souvienne de moi ? Et ils marquent le début d'un autre mode de vie.
Ce retour commence ici : – Privilégiez le repos pour réduire votre niveau de stress. – Entraînez votre esprit à vous reconnecter à qui vous êtes sous le masque. – Laissez vos choix refléter l'avenir que vous souhaitez, et non celui que vous êtes censé maintenir. C'est une stratégie mentale.
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